⚖️Frais bancaires sur succession : une nouvelle loi vient (enfin !) rebattre les cartes !

⚖️Frais bancaires sur succession : ce qui change (enfin !) pour vous

La gestion des frais bancaires lors d'une succession est une préoccupation majeure pour de nombreux particuliers et professionnels. Une nouvelle loi, adoptée le 5 mai 2025, réforme ces pratiques, visant plus d'équité et de transparence pour les héritiers et impactant la gestion de patrimoine.

🌫️Avant la réforme : l'ère de l'hétérogénéité
Préalablement à cette loi, les frais bancaires sur succession se caractérisaient par une forte variabilité, chaque établissement bancaire appliquant sa propre politique tarifaire sans cadre réglementaire unifié. Les héritiers faisaient face à des coûts imprévisibles, allant de la gratuité pour les petites successions à plusieurs centaines d'euros (parfois plus de 500€), principalement basés sur le montant total des avoirs.

L'association de consommateurs UFC-Que Choisir notait une hausse moyenne à 291€ en 2023, soit 25% de plus qu'en 2021. Même pour les successions dites simples (actifs inférieurs à 5 000€) ou celles impliquant des mineurs (comme dans la médiatisée "affaire du petit Léo"), la gratuité n'était pas systématique, malgré la sensibilité de ces situations et une tendance à l'exonération chez certains acteurs. Ce manque de clarté et d'équité, où l'autorégulation du secteur s'est avérée insuffisante, a justifié l'intervention législative pour une meilleure protection des consommateurs, un aspect clé du conseil juridique et patrimonial.

🛡️Gratuité ciblée : les grandes avancées de la loi
La loi du 5 mai 2025, modifiant le Code monétaire et financier (nouvel article L. 312-1-4-1), instaure des cas de gratuité totale des frais de dossier. Premièrement, cela concerne les successions où le défunt était mineur, une mesure éthique forte répondant à des situations particulièrement douloureuses. Deuxièmement, les "successions modestes" bénéficient de cette gratuité lorsque le total des avoirs (soldes créditeurs des comptes et valorisation des produits d'épargne) est inférieur à un seuil qui sera déterminé par référence à un arrêté (actuellement, le seuil de l'article L. 312-1-4 du CMF pour la procédure simplifiée est de 5 000 euros), protégeant ainsi les héritiers de petits patrimoines pour qui ces frais pouvaient représenter une part disproportionnée de l'actif. Troisièmement, les "successions simples", éligibles à cette procédure allégée permettant aux héritiers de justifier de leur qualité sans notaire (actifs n'excédant pas 5 000 euros), sont aussi exemptées de frais.

Ces dispositions ancrent la gratuité pour les situations les plus vulnérables, allégeant la charge financière et simplifiant la fiscalité indirecte liée à la succession.

📊 Plafonnement et transparence pour les autres cas
Pour les successions qui ne remplissent pas les conditions de gratuité (typiquement, celles dont les avoirs dépassent 5 000 euros et dont le titulaire n'était pas mineur), la loi n'interdit pas la facturation mais instaure un encadrement strict. Le principe fondamental est que les frais facturés devront désormais correspondre aux coûts réellement supportés par l'établissement bancaire pour le traitement du dossier de succession. Les modalités précises de calcul de ces frais, ainsi que la définition des opérations bancaires et des prestations pouvant donner lieu à facturation, seront déterminées par un décret pris en Conseil d'État, après avis du Comité consultatif de la législation et de la réglementation financières (CCLRF). Bien que l'idée d'un plafond chiffré directement dans la loi (par exemple, en pourcentage de l'actif successoral) ait été débattue lors du processus parlementaire et finalement non retenue, ce principe de corrélation aux coûts réels, couplé à des critères permettant d'apprécier la complexité des opérations, vise à assurer la transparence et la justification des tarifs. Cela devrait améliorer la prévisibilité pour les héritiers et inciter les banques à optimiser leurs processus internes. L'entrée en vigueur de ces dispositions est fixée à six mois après la promulgation de la loi, un délai nécessaire pour l'adaptation des établissements, ce qui est crucial pour l'investissement et la transmission de patrimoine. Un suivi parlementaire est également prévu pour évaluer l'impact de la loi.


Cette réforme législative est un pas significatif vers plus de justice et de transparence en matière de frais bancaires sur succession, protégeant mieux les consommateurs, notamment les plus fragiles. Elle répond à une forte attente sociétale et souligne l'importance de la régulation lorsque les mécanismes d'autorégulation se montrent insuffisants. La publication rapide et la teneur précise du décret d'application seront déterminantes pour la pleine effectivité du plafonnement. Pour bien comprendre ces changements et leurs implications sur votre situation personnelle ou professionnelle en matière de gestion de patrimoine, d'investissement et de fiscalité, l'information et l'anticipation sont essentielles.

Il faut savoir se faire conseiller.

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